Billetterie

Maurice Ravel

« Un horloger suisse »

C’est ainsi que Maurice Ravel fut un jour surnommé par son ami Igor Stravinsky.

Sa petite taille et sa présentation soignée révélaient une personnalité modeste mais très indépendante. Il s’est nourri du foisonnement culturel de la charnière entre les deux siècles mais s’est tenu à l’écart de la révolution d’Arnold Schoenberg et de l’académisme de la Schola Cantorum.

Il s’est engagé dans la voie de l’impressionnisme musical, de la couleur, de la féerie. Souvent comparé à Claude Debussy, avec lequel il partage cette utilisation de l’harmonie comme une couleur, avec ses dissonances non résolues, il s’en distingue par une écriture pianistique très novatrice et une maîtrise de l’orchestration hors du commun. Dans un catalogue de 111 œuvres, Maurice Ravel nous a laissé une grande majorité de chefs d’œuvre mondialement reconnus qui font de lui l’un des plus grands compositeurs français du XXe siècle. Le soir de sa mort, un musicien de l’orchestre qui venait d’exécuter ne s’est-il pas exclamé : « Celui-là au moins ne nous laissera pas de navet ! »

Maurice Ravel et Montfort-l’Amaury

L’implantation des Journées Ravel à Montfort-l’Amaury et dans sa région ne doit rien au hasard.

En effet, en 1920, harassé par les trépidations de la vie citadine, exténué par les voyages incessants, Maurice Ravel, alors âgé de 45 ans, se décide à quitter Paris et à chercher une maison où le calme lui permettra de poursuivre son travail dans la sérénité.
Cette maison, il la trouve en bordure de la forêt de Rambouillet, sur les hauteurs d’un village au passé prestigieux, au cœur d’un département qui ne s’appelle pas encore les Yvelines. Ce sera le Belvédère à Montfort‑l’Amaury.

Soucieux du moindre détail, il entreprend de l’aménager avec un soin méticuleux, depuis le choix des meubles, tentures et papiers peints jusqu’au dessin du jardin japonais, allant jusqu’à peindre lui-même certains motifs muraux.

Aujourd’hui musée, conservé dans un état scrupuleusement conforme à celui que Maurice Ravel a connu, le Belvédère est resté pendant plus de quinze ans un havre de paix pour le compositeur. C’est aussi en ce lieu qu’ont été composées certaines de ses œuvres parmi les plus emblématiques, à commencer par les premières notes du célèbre Boléro.